mardi 24 mai 2011

Les coulisses du vernissage



L'art nouveau car l'art nous vaut.


Légéreté non autorisée




Scions du bois et ramassons la sciure. Souillons les neurones que l’on abrite, quitte à n’avoir plus qu’une matière uniforme qui se laisse flouter.
Je percevais déjà ces éclats qui perceraient mon être. Être sensible n’est pas sans risque : on jouit des plus infimes parfums mais l’on s’intoxique des poisons insidieux.
En associant sentiments et réflexion, nous sommes en mesure de discerner le sucré du salé. Notre conscience s’affine et met à l’écart ce qui nous détruit : une parenthèse à la vie.
Je ne dirai pas que nous devenons plus complexes, seulement que nous vrillons comme des boules à facettes. Avec ce cumul de nuances, nous ne cherchons plus à trancher ; plutôt à moduler.

Laura Vernier - 01 Mai 2011

Une rencontre...





L'authenticité rassemble spontanément ceux qui sont amenés à se rencontrer...

L’espace d’un moment, une rencontre soudaine.
Je traverse le temps, un défilé d’idées, d’expériences partagées.
Une vie qui sera une éternité comme si je donnais un infini à l’instant présent.

L’air de rien, l’espace dans lequel je me trouve se dilate jusqu’à en mourir.
Aspirée par ce qui m’entoure, c’est à une expansion du temps que je me soumets.

Et ainsi se révèle qui l’on est : des êtres pouvant et mourant.

Laura Vernier - Décembre 2010

Vers l'inconnu




Je me rapproche de cet inconnu et une sensation particulière ère.
Je sens l’impatience qui bout en moi autant qu’elle me paralyse.
Le temps s’arrête… Je perçois les secondes en apesanteur,
Le silence qui résonne.
Comme un tourbillon, je ressens l’inertie d’un désir incertain pour cet inconnu qui m’échappe.
Une rafale de vent m’emporte, c’est une tempête qui déferle…
Je ne souhaite voir mon cœur s’emballer, et pourtant… il m’échappe lui aussi. Tout comme le temps qui passe, l’inconnu se rapproche...

Laura Vernier - Août 2010

Sa...




Une touche de noir, une lueur d’espoir, je ne sais où va l’infini.

Des messages sur ce passage, des touches de blanc et je touche de mes doigts.

Effleurage des contours, lueur d’un jour, des appels anonymes qui bordent les sommets de la rive.

Ravage d’un soir, des relents d’histoire, une rengaine de gêne jusqu’à croire une dernière fois.

Laura Vernier - Juillet 2010

Dans ma bulle


La vie est faite de bulles de savon qui prennent du temps pour se former. Elles se développent, s’enrichissent : les nuances s’affinant au gré des rencontres et finissent par éclater en un instant. Dans cette explosion, leurs infimes particules nous laissent percevoir un souvenir scintillant...

Laura Vernier - Octobre 2009

Ne désespérez jamais, faites infuser davantage...




Le bonheur est dans le pré zen 

Un sourire pour illuminer ta vie,
Pour que ta vie prenne des couleurs
Et s’emplisse de bonheur…
Quand tout est noir
Ne pense pas au désespoir
Car il y aura toujours le blanc
Pour vivre de purs moments.
Le présent d’avant
S’épanouit dans le présent
Maintenant …

Laura Vernier - Mai 2006
 

Je sais où je vais, quelque part que je ne connais pas encore




J’avance, je sais où je vais, quelque part que je ne connais pas encore.
L’essentiel, c’est ce que je sens, à quoi bon qualifier ce sentiment.
La voix du corps, difficile à percevoir sans le corps à corps. 

Là où j'y ai laissé mes plumes...





Je regarde derrière moi une fois de plus,
J’y ai encore laissé des plumes.
Je n’avais pas sorti ma plus belle parure,
Celle-ci ne laissait qu’entrevoir ce que je voulais transparaître.
Plus j’avance et plus je me fortifie.
J’arrive à percevoir au mieux qui je suis vraiment, mes envies…
Loin de moi l’idée de me perdre au travers de l’euphorie,
de cette folie de la vie ayant pour slogan « il faut profiter ».
Je ne suis ni le pion d’un jeu d’échec, ni le bouffon qui amuse la cour.

Laura Vernier - Septembre 2010

Feuilles vagabondes








Feuilles vagabondes

T’es tu baladé plus loin que près du sentier, voir les arbres décimés d’une nature enchevêtrée

T’es tu baladé plus loin que le noir marine, voir les déchets par milliers d’un environnement entravé

Désastre étendu semble gagnant, le temps c’est de l’argent
Assoiffé d’été, sous le vent, se plaignant tout le temps
 Touché-coulé, la bataille annoncée, cueillette dans les près
Réchauffer l’humanité, trêve d’amitié
A l’infini, génération en génération, tout est transmis
les feuilles encore en vie

Il est grand temps, la nature attend
feuilles vagabondent en quête d’un soupçon d’ombre.

Laura Vernier - 2009

Entre Bordeaux et Porto, une histoire de cordes vocales

 






Des bâtisses immenses érigées au bord des rues vallonnées
Aux fenêtres sans relief, comme si ces trompes l'œil nous faisaient percevoir le deuil.
Modestes, même les chats semblent morts.
Une impression de vide, des fantômes dans le brouillard du port.
Les gros oiseaux non sauvages errant sur le rivage.
Ces bâtisses poussiéreuses aux allures de clôture remplacent les barbelées qui terrassent la liberté.
Comme le cuistot dans sa vitrine, même les fenêtres sont condamnées.
Barricadé, le pont Eiffel en guise de fuite, direction l'île où l'empire Calem règne.
Les minutes sont longues, notre Bordeaux nous manque. Entre Bordeaux et Porto, juste une histoire de cordes vocales. Et j'aime les faire vibrer, entre sourd et muet, à Porto incompréhension, changement de dimension. A Bordeaux, on ne fait pas que boire de l'eau...

Il faut mettre du relief à ses fenêtres pour changer son regard sur le monde.

Laura Vernier - Février 2011

Délices

Tu te dessines au fur et à mesure que je me peins. Et je perçois le croquis que tu esquisses de moi...
27 Janvier 2011



Couleur sang, rouge vif, grenadine délice.
Soupçon d’orange, couleur mangue.


Je mange ces coins de paradis puis
Une goutte cherche à se figer,
Elle se faufile à la surface de ma joue,
Relief vallonné de profondeurs interdites,
Jalonné de doux duvet.
Le fruit du plaisir demande à être dégusté :
Sur place ou à emporter.

Laura Vernier - 2007


Il est temps





Une étendue de sable à perte de vue.
Divaguant dans ce désert, à travers les collines,
Effrayé, tu te frayes un sentier dessiné.
A la recherche d’une étoile pour qu’étincelle ta vie,
Au loin, la lueur d’un grain de sable.
Tu t’enlises dans les tourments et tourbillonnes.
Dans une immensité ensablée, le souffle du vent
Met en orbite les particules qui s’agitent,
Et que valse les grains de poussière.
Tout n’est que poussière…
Dans cette tempête, tu t’abandonnes aux cris assourdis
Loin, dans les profondeurs du désert, tu restes stoïque.

Laura Vernier - 2009

Nuages de l'âge





J’ai des envies d’ailleurs réchauffées à notre lueur. Si seulement je pouvais résister à l’engouement de la vague. Toute la simplicité de la vie, c’est ce que je veux cultiver.

Désormais rien ne va plus et je me sens oppressée, je succombe lentement au sort de la société. Il n’y a plus aucune intimité, à croire que tout nous est volé.

Assaillie de choses futiles, le matériel inutile. Finalement on en oublie souvent le plus
important. J’ai pensé à notre liberté de voyager, liberté de penser l’instant présent à la manière des enfants.

Laura Vernier - Mars 2010

Envie d'être en vie




Tu naîtras des décombres d’une nuit sans fin,
Animer de pulsions machinales,
Tes mouvements seront gestes,
Le reste, tu l’exploiteras jusqu’au dernier souffle.
Cette souffrance marque l’existence.
A jamais, le rythme de ta respiration conditionnera ta vie.
Et tu sortiras indemne de l’ennui.

Laura Vernier - Avril 2010







Traverser l’aurore, se baigner dans l’illusion,
Rien n’est fait, il y a trop de questions,
Rien n’y fait, oserai je dire non !
Avancer sans fin, désillusions en illusions,
Ma vie se fait, je vole sur l’horizon,
Des envies d’être simplement en vie !
Éviter l’horreur, se tremper dans le poison,
Tout est fait, il n’y a plus de questions,
Des regrets, je demande pardon !

Laura Vernier - 2009

Lueurs tamisées







Envoûtée, des mots qui frappent en douceur.

Parmi cette foule ordonnée, se foutre de ce foutoir.

Je n’en veux plus, guidée désormais par ce que je ressens.

De ces expériences uniques j’en attends plus.

Et je tamiserais l’essence de ma vie 


Pour qu’à la lueur d’une bougie éclate l’essentiel.

Laura Vernier - Avril 2010


Floutage de gueule

Quand la vie s'emmêle, personne ne s'en mêle...

Goûte à l'eau



Dilués à l’eau

À vouloir prendre des directions différentes, on en arrive à la déchirure. Ne sachant où aller, on va dans tous les sens. Soutenus ou poussés, c’est à en perdre la tête… Et dire que l’action peut-être violente. L’éparpillement rend flou. À la renverse, nous n’avons plus les pieds sur terre. Nos pieds en l’air sont suspendus. La retombée est soudaine. Gisant sur un sol pentu, nous avons le choix entre gravir ou glisser. Bien sur que l’on peut tenter de s’accrocher, mais quand ce qu’y nous entoure est fait de vide, seul l’espace peut nous sauver.

Laura Vernier - 29 Avril 2011

Des airs muets







 



Dans ce désert muet, je me trouve désarmée, j’attends.
Des airs muets comme emmurés.
Des airs dissonent et le craquement s’étend.
Le temps nous surprend, c’est une forme d’art muet.
Je suis toujours désarmée ; je deviens une armée silencieuse.
Le temps échappe même au plus vaillant mais le temps nous éprend.
C’est à travers lui que nous demeurons qui nous sommes.
Une somme d’un tout qui, de temps en temps, se perd ;
Finie par se retrouver, encore désarmée mais enfin prêt à aimer.

Laura Vernier - 19 Mars 2011

Écoute la douceur gronder...

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Une légère brise souffle sur mon ombre, elle s’agite dans une harmonie dépassée à la recherche des barreaux de sa cage.
Elle s’étend bien au-delà, son empreinte est comme une tâche d’encre sur du papier buvard.
Noire de tristesse, elle tourne, se tourmente et virevolte ; une issue infaillible l’attend.

Et je sens monter en moi l’essence qui jaillit, l’énergie qui façonne nos corps à la vie.
Explosion d’un trop plein, qui sera libre de se disperser où bon lui semblera.

Révoltée, rebelle de l’enchantement. En quête, désormais de ces morceaux de moi. Non point voulant les abandonner, je souhaiterai les recoller dans un ordre désinvolte, variant d’une douceur nocturne à une ténacité diurne.

Et que grondent les profondeurs de mon être, l’orage révèle une authenticité qui dans un torrent de pluie
émeut ceux qui s’en sont sorti. Et qui dans ce tournant trouve un sens latent.

Laura Vernier - Mai 2010