mardi 24 mai 2011

Entre Bordeaux et Porto, une histoire de cordes vocales

 






Des bâtisses immenses érigées au bord des rues vallonnées
Aux fenêtres sans relief, comme si ces trompes l'œil nous faisaient percevoir le deuil.
Modestes, même les chats semblent morts.
Une impression de vide, des fantômes dans le brouillard du port.
Les gros oiseaux non sauvages errant sur le rivage.
Ces bâtisses poussiéreuses aux allures de clôture remplacent les barbelées qui terrassent la liberté.
Comme le cuistot dans sa vitrine, même les fenêtres sont condamnées.
Barricadé, le pont Eiffel en guise de fuite, direction l'île où l'empire Calem règne.
Les minutes sont longues, notre Bordeaux nous manque. Entre Bordeaux et Porto, juste une histoire de cordes vocales. Et j'aime les faire vibrer, entre sourd et muet, à Porto incompréhension, changement de dimension. A Bordeaux, on ne fait pas que boire de l'eau...

Il faut mettre du relief à ses fenêtres pour changer son regard sur le monde.

Laura Vernier - Février 2011

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