mardi 24 mai 2011

Légéreté non autorisée




Scions du bois et ramassons la sciure. Souillons les neurones que l’on abrite, quitte à n’avoir plus qu’une matière uniforme qui se laisse flouter.
Je percevais déjà ces éclats qui perceraient mon être. Être sensible n’est pas sans risque : on jouit des plus infimes parfums mais l’on s’intoxique des poisons insidieux.
En associant sentiments et réflexion, nous sommes en mesure de discerner le sucré du salé. Notre conscience s’affine et met à l’écart ce qui nous détruit : une parenthèse à la vie.
Je ne dirai pas que nous devenons plus complexes, seulement que nous vrillons comme des boules à facettes. Avec ce cumul de nuances, nous ne cherchons plus à trancher ; plutôt à moduler.

Laura Vernier - 01 Mai 2011

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mise en abyme, quel beau procédé ! Comme le disait André Gide :
« J'aime assez qu'en une œuvre d'art on retrouve ainsi transposé, à l'échelle des personnages, le sujet même de cette œuvre par comparaison avec ce procédé du blason qui consiste, dans le premier, à mettre le second en abyme. »